Qui suis-je?

Cher Journal,

      Aujourd'hui, je viens te parler de quelque chose d'important. Quelque chose qui porte un prénom.  Oui, tu l'as deviné, je viens te parler de moi. Et même si certains te diront que cela peut paraître égoïste ou narcissique d'écrire sur soi même, je trouve que cela tient son importance et que cela peut potentiellement être intéressant afin que tu me connaisse mieux.

Aujourd'hui, je suis fière du chemin que j'ai parcouru. Un chemin dur, semé d’embûches, un chemin intime que j'ai décidé de te dévoiler afin que tu saches qui je suis vraiment.
Je ne suis pas particulièrement bavarde sur qui j'ai été, ou même sur qui je suis de prime abord. Il me faut du temps, de la confiance et beaucoup d'affection.

Je ne sais pas vraiment comment débuter cela. Mon récit. Ma façon de voir les choses.

Il y a très longtemps, j'étais une suiveuse. J'avais besoin d'être guidée dans la vie. J'étais jeune et je n'avais pas forcément de personnalité. Plus de gens m'appréciaient quand je n'étais pas moi même. Je suis devenu ce qu'ils voulaient que je sois. Mais j'ai vite déchanté. Abus, viols, alcools, effet de mode et de groupe. Je suis devenu l'ombre de moi même. Dépressive suicidaire. Angoissée de la vie. Alors, j'ai décidé de changer. Je préférais que peu de gens m'apprécient pour ce que j'étais vraiment, plutôt que d'être malheureuse à être quelqu'un que je n'étais pas.
Au début, en étant moi-même les gens ne m'aimaient pas non plus. J'étais le vilain petit canard. La personne différente. L'exclue. Le bouc-émissaire.
Mais au fur et à mesure, ma personnalité à attirée des personnes qui m'acceptaient. Qui avaient le même humour. Et grâce à la confiance que cela m'a apporté. J'ai appuyé d'avantage mon style. Mes envies. Ma manière d'être au naturel tout simplement.

Je suis sortie de toute cette noirceur plus forte que jamais. Même si je ne suis pas parfaite (car personne ne l'es). J'ai appris à aimer mes défauts, à faire de mes faiblesses un charme. A être qui je suis au fond. Mon âme n'est ni toute noire, ni toute blanche. Elle est éclatante de milliard de nuances de couleurs qui font de moi une personne qui s'aime malgré tout ce qu'on lui dit.

J'ai conscience de qui je suis. J'ai conscience de ce que je veux être. Je sais qu'on ne peut pas aimer quelqu'un sans s'aimer sois même.

En ce qui concerne la soumission, elle a toujours fait partie de moi. C'est ma place. Je suis soumise et j'en suis fière. Je n'ai pas de Dominant car je veux attendre le bon. J'ai besoin de cet aspect pour me sentir bien. Pour me sentir pleinement épanouie. Le BDSM agit sur moi comme un calmant. Il me canalise.

Je suis heureuse de ce que je suis devenue. De ma progression sur l'analyse et l'appréciation de moi-même.

Je t'embrasse fort.

Bizz

Océane